1-3 - Le multimédia et ses différents usages
Les premiers usages interactifs du multimédia étaient ceux des vidéodisques dont certains étaient orientés vers l’apprentissage linguistique, tels que Peau d'âne en France (1986), A la rencontre de Philippe aux Etats-Unis (1989) et Vi-Conte au Canada (1991). Au début des années 90, l’usage du multimédia s’est beaucoup répandu avec la diffusion des normes MPC (micro-ordinateur équipé d’un microprocesseur). Nous pouvons, à titre d’exemple, citer l’exemple de l'éditeur Jériko qui a voulu mettre en place à l’aide de son système Labo un didacticiel multimédia de FLE. Malheureusement cette expérience n’avait pas donné ses fruits et s’est avérée insatisfaisante. En effet il fallait, tout d’abord, prendre en considération les caractéristiques sémiologiques et interactives du multimédia. Un groupe formé au sein du Credif en septembre 1995 « Multimédia et didactique des langues » créé en septembre 1995 par Marie-José Barbot, Thierry Lancien et Christine Develotte, s’est fixé des objectifs bien déterminés tels que: l’analyse des caractéristiques des supports multimédia et l’étude du processus de leur usage ainsi que la détermination des variables qui permettent d’évaluer l’apport de ces nouveaux supports dans l’apprentissage. Cette équipe a étudié deux genres de support, d’une part des supports multimédia conçus pour l’apprentissage du français, et d’autre part des supports multimédias grand public. Donc, si l’objectif des auteurs et des enseignants est celui d’autonomiser l’apprenant, le multimédia pourrait être le meilleur moyen. Selon Mangenot :
le multimédia offre un potentiel qui permet aux auteurs et aux enseignants (si tel est leur objectif) de développer l’autonomie de l’usager : structuration des processus cognitifs, organisation flexible de l’apprentissage, représentation du rôle de l’enseignant. (Mangenot, 2005 :317).