Chapitre 3 : Contraintes latérales – poussées et butées des terres
Introduction :
Lorsqu’un massif de sol est limité par un ouvrage de soutènement, celui-ci peut soit soutenir le massif, soit le refouler.
La poussée
: le
soutènement s’oppose au mouvement du massif de sol. Dans ce cas, le massif
exerce sur
chaque élément de surface de l’ouvrage une action appelée pression active ou
poussée.
Cette pression
active est fonction de la densité, de l’angle de frottement interne, de la
cohésion, du coefficient de frottement du massif de
sol sur le mur, de
la rigidité de
l’ouvrage de soutènement
et du mode de son déplacement possible, de la forme de la surface libre du massif
et de l’inclinaison de
l’écran sur la verticale. Pour que la pression des terres sur le soutènement se mobilise, il est nécessaire
qu’un certain
déplacement puisse se produire.
La butée : le soutènement exerce un effort sur le massif. Dans ce cas, le massif oppose sur chaque élément de surface de l’ouvrage une pression passive ou butée. Des déplacements importants de l’ordre de 1 à 1/3 de la hauteur du mur selon la nature et la compacité des sols sont indispensables pour mobiliser la résistance maximale, bien supérieur à celui qui conduit à la poussée minimale. La butée maximale dépend des mêmes paramètres que la poussée. La ligne de rupture par cisaillement délimite une zone de massif en mouvement beaucoup plus importante que la poussée.
La poussée et la butée correspondent à deux états extrêmes d’équilibre de rupture du massif d’un sol.