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  • Introduction à la pragmatique

    Dans ce chapitre, il sera question de mettre la lumière sur la "Pragmatique" comme discipline qui ................

    nous allons ainsi tenter de mettre la lumière sur la définition ...................

    • La pragmatique est une discipline qui étudie comment le contexte influence la signification du langage au-delà de sa structure grammaticale et de sa composition sémantique. 

      Elle se concentre sur l'usage pratique du langage dans des situations de communication réelle, en examinant comment les locuteurs utilisent le langage pour accomplir des actions spécifiques et atteindre des objectifs communicationnels.

      Elle s'intéresse particulièrement à la manière dont les expressions symboliques (comme les mots, les phrases) sont adaptées et interprétées en fonction des contextes spécifiques dans lesquels elles sont utilisées. Ces contextes peuvent inclure le référentiel (ce à quoi les mots font référence), le situationnel (le contexte physique et temporel), l'actionnel (les intentions et les actions des locuteurs), et l'interpersonnel (les relations entre les locuteurs).

      En général, la pragmatique est grosso modo définie comme :

      1.  « Un ensemble de recherches logico-linguistiques [...] l'étude de l'usage du langage, qui traite de l'adaptation des expressions symboliques aux contextes référentiel, situationnel, actionnel, et interpersonnel. » (Encyclopedia Universalis) ;
      2. « L’étude de l'utilisation du langage dans le discours et des marques spécifiques qui, dans la langue, attestent de sa vocation discursive. » (A-M. Diller et F. Récanati) ;
      3. « L’étude du langage comme phénomène à la fois discursif, communicatif et social. » (F. Jacques).
      4. « La pragmatique est cette sous-discipline linguistique qui s'occupe plus particulièrement de l'emploi du langage dans la communication. » (L. Sfez).
      5. « La pragmatique est cette partie de la sémiotique qui traite du rapport entre les signes et les usagers des signes. » (C.W. Morris).
      6. La pragmatique concerne aussi la « dépendance essentielle de la communication, dans le langage naturel, du locuteur et de l’auditeur, du contexte linguistique et du contexte extralinguistique, de la disponibilité de la connaissance de fond, de la rapidité à obtenir cette connaissance de fond et de la bonne volonté des participants à l’acte communicatif. » (Y. Barr-Hillel).
    • Source de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=M4w5475kg1Q&t=20s
    • Dans cet espace, les étudiants sont amenés à discuter autours de la pragmatique comme discipline des sciences du langage et de son objet d'étude.

    • Émile BenvenisteLes théories de la linguistique énonciative d'Émile Benveniste ont profondément influencé notre compréhension de la manière dont le langage fonctionne dans son contexte d'utilisation. L'un des concepts clés développés par Benveniste est celui de "l'appareil formel de l'énonciation", qui se réfère à l'ensemble des moyens linguistiques grâce auxquels un locuteur situe son discours dans le temps, l'espace et par rapport à ses interlocuteurs.

      Voici quelques points clés sur l'appareil formel de l'énonciation selon Benveniste :

      1. Déictiques : Benveniste a souligné l'importance des déictiques, qui sont des éléments linguistiques (comme les pronoms personnels, les adverbes de lieu et de temps) qui dépendent du contexte de l'énonciation pour leur interprétation. Par exemple, le mot "je" ne peut être compris pleinement que si l'on sait qui parle à quel moment et dans quel contexte.

      2. Personne grammaticale : Benveniste a également étudié la manière dont les langues utilisent différents systèmes de personne grammaticale pour indiquer qui est impliqué dans l'énonciation. Par exemple, les langues peuvent distinguer entre la première personne (je, nous), la deuxième personne (tu, vous) et la troisième personne (il, elle, ils, elles).

      3. Discours direct et indirect : Il a analysé comment les langues permettent aux locuteurs de rapporter ce que quelqu'un d'autre a dit, en utilisant des transformations spécifiques pour marquer la différence entre le discours direct (les paroles exactes) et le discours indirect (la reformulation du discours).

      4. Temporalité et spatialité de l'énonciation : Benveniste a exploré la manière dont les langues permettent de situer l'énoncé dans le temps (temps verbaux, adverbes temporels) et dans l'espace (adverbes spatiaux, expressions de localisation).

      En résumé, l'appareil formel de l'énonciation tel que conceptualisé par Émile Benveniste englobe tous ces éléments linguistiques qui permettent à un locuteur de situer son discours dans le temps, l'espace et par rapport aux participants à l'interaction communicative. Ces idées ont eu une influence significative sur la linguistique contemporaine et sur la manière dont nous comprenons la relation entre le langage et le contexte dans lequel il est produit.



    •      En linguistique, les termes "énoncé" et "énonciation" sont souvent employé afin de décrire différents aspects du processus de communication linguistique. Voici ce qu'ils signifient généralement :

      1. L'énoncé :
           Un énoncé est une unité de discours. On appelle énoncé une phrase ou une proposition, orale ou écrite, qui est produite par un locuteur pour transmettre un message ou une information. C'est le contenu linguistique ou le message lui-même qui constitue l'énoncé. Il se définit comme étant : « toute suite finie de mots d'une langue émise par un ou plusieurs locuteurs » (Jean Dubois et all., 1973 : 191).
      • Exemple : "Je ne sais pas si je vais pouvoir venir à la réunion demain."
      Un énoncé, en revanche, et quelle que soit sa forme, s'envisage selon trois paramètres: un temps, un lieu, et un sujet. Son sens ne peut être déterminé qu'en fonction d'un cadre énonciatif et d'une fonction communicative. Par exemple, en tant qu'énoncé, « Je ne m'intéresse pas à la politique » changera de sens selon la référence du « Je » (venant d'une personnalité politique par exemple, cette assertion serait pour le moins insolite, paradoxale, peut-être provocatrice), et sa valeur varie selon l'ambiance culturelle du lieu et du moment: en période électorale, dans un pays totalitaire où « s'intéresser à la politique » (ou le dire) peut s'avérer dangereux, etc.
      2. L'énonciation :
           En revanche, l'énonciation se réfère à l'action qui a pour résultat la production de l'énoncé, c'est-à-dire, à l'acte de parole réalisé par le locuteur à l'encontre d"un allocutaire pour exprimer un intention donnée dans un contexte donné.
      L'énonciation peut inclure tous les aspects de la réalisation de l'énoncé, à savoir : le temps, le lieu, l'intonation, les gestes, l'identité du locuteur et de l'allocutaire, etc.

      En résumé, l'énoncé est ce qui est dit (le message, le contenu linguistique), tandis que l'énonciation, quant à elle, se réfère à l'acte même de dire (le contexte et les condition dans lesquel l'énoncé est produit dans un contexte particulier).

      3. La situation d'énonciation
      La situation d'énonciation renvoie aux différentes circonstances et conditions dans lesquelles un énoncé est produit et reçu. Elle constitue l'ensemble des éléments qui entourent la production, la réception de l'énoncé, elle implique ainsi la présence d'un locuteur qui produit l'énoncé, d'un allocutaire qui le reçoit, du lieu et du moment de la production/ réception, de la manière dont cet énoncé est produit/ reçu, etc. Tous ces éléments contribuent à relater le cadre complexe dans lequel la communication humaine se produit, ce qui permet de comprendre et d'interpréter correctement un message émis et d'en saisir le véritable sens exprimé.

      La situation d’énonciation se définit par :

      1. Le locuteur (l'énonciateur, l'émetteur ou le destinateur) : celui qui s’exprime dans un contexte donné. C'est la personne qui produit l'énoncé. Le locuteur apporte ses intentions, ses croyances, ses émotions et d'autres facteurs personnels qui influencent ce qu'il dit.
      2. L'allocutaire (l'énonciataire, le récepteur ou destinataire) : celui à qui le message est adressé. C'est la personne à qui l'énoncé est destiné. Le destinataire est celui qui reçoit le message et qui l'interprète en fonction de son propre bagage linguistique, culturel et personnel.
      3. un lieu et un moment = le contexte spatio-temporel dans lequel l’énoncé est produit (référent). Le contexte physique et temporel : Cela comprend le lieu où l'énoncé est produit, ainsi que le moment précis de sa production. Par exemple, une conversation dans un café n'aura pas le même contexte qu'une conférence donnée à un congrès.
      4. un objet = l’objectif poursuivi par celui qui parle

      Le contexte social et culturel : Il s'agit des normes sociales, des conventions culturelles, des attentes et des valeurs partagées qui influencent la production et la réception de l'énoncé. Par exemple, certaines expressions peuvent être bien comprises dans une culture mais mal interprétées dans une autre.

      Le canal de communication : Cela fait référence au moyen par lequel l'énoncé est transmis, que ce soit à l'oral, à l'écrit, ou à travers d'autres modalités comme les gestes ou les expressions faciales.




      Définir la situation d’énonciation, c’est donc répondre aux questions : qui parle ?, à qui ?, quand ?, où ?, comment ?

       Voici comment répondre aux questions fondamentales qui définissent cette situation :
      1. Qui parle ?

        • C'est l'identité du locuteur, la personne qui produit l'énoncé. Cela peut inclure des informations sur son âge, son sexe, son statut social, etc.
      2. À qui ?

        • C'est l'identité du destinataire ou des destinataires de l'énoncé. Cela peut être une personne spécifique ou un groupe de personnes.
      3. Quand ?

        • C'est le moment précis où l'énoncé est produit. Cela peut inclure la date, l'heure, la période de la journée, la saison, etc.
      4. Où ?

        • C'est le lieu physique où l'énoncé est produit. Cela peut être un endroit spécifique comme une ville, une pièce, une rue, etc.
      5. Comment ?

        • C'est la manière dont l'énoncé est produit. Cela englobe la façon dont les mots sont articulés ou écrits, le ton utilisé (formel, familier, etc.), ainsi que les gestes ou le langage corporel qui accompagnent parfois l'énoncé.
      6. Avec quelle intention ?

        • C'est l'objectif ou la motivation derrière la production de l'énoncé. Il peut s'agir d'informer, de persuader, de questionner, de divertir, etc.



      Ex : Il est 14 heures, nous sommes en salle 102 pour le cours de français ; nous disposons de deux heures pour étudier un poème de Charles Baudelaire.

      La situation d'énonciation se définit comme l'ensemble des circonstances physiques, sociales, temporelles et culturelles dans lesquelles un énoncé est produit et interprété. C'est un concept clé en linguistique et en sémiotique pour comprendre comment le sens d'un message est construit et interprété par les locuteurs

      La situation d'énonciation, en linguistique et en sémiotique, se réfère au contexte dans lequel un énoncé est produit. Cela inclut plusieurs dimensions importantes :




    • Le mode d'énonciation en linguistique désigne la manière dont est construit et présenté un discours ou un récit. Il englobe plusieurs aspects importants qui déterminent la relation entre l'énonciateur (celui qui parle ou écrit) et l'énoncé (le contenu de ce qui est dit ou écrit). Voici quelques points clés à considérer :

      1. Discours

      Le discours concerne la manière dont l'énonciateur communique directement avec son auditoire ou ses lecteurs. Il inclut :

      • Les actes de parole : Les actions effectuées par l'énonciateur en parlant ou en écrivant, comme poser des questions, donner des ordres, exprimer des opinions, etc.

      • Les marques de la subjectivité : Les indices qui montrent l'implication personnelle de l'énonciateur dans ce qui est dit, comme les opinions, les émotions, les jugements, etc.

      • Les stratégies argumentatives : Les techniques utilisées pour convaincre ou persuader l'auditoire, telles que l'utilisation de preuves, de raisonnements, d'exemples, etc.

      2. Récit

      Le récit se réfère à la manière dont une histoire ou une séquence d'événements est racontée. Il inclut :

      • La temporalité : La manière dont les événements sont ordonnés dans le temps (chronologie des actions, rétrospection, anticipation).

      • La focalisation : Le point de vue à partir duquel l'histoire est racontée (qui voit, qui sait, qui parle).

      • Les voix narratives : Les différentes voix ou perspectives narratives (narrateur interne, narrateur externe, narrateur omniscient, etc.).

      Différences entre discours et récit :

      • Fonction : Le discours est souvent plus centré sur la communication directe avec l'auditoire, tandis que le récit se concentre sur la narration d'événements.

      • Structure : Le discours peut inclure des interruptions, des digressions, des commentaires personnels, tandis que le récit suit généralement une structure narrative plus linéaire.

      • Objectif : Le discours peut viser à influencer, convaincre ou émouvoir directement l'auditoire, alors que le récit vise souvent à divertir, informer ou enseigner par l'intermédiaire d'une histoire.

      En résumé, le mode d'énonciation inclut à la fois la façon dont les discours sont structurés pour communiquer directement et la manière dont les récits sont construits pour raconter des événements. Ces deux aspects jouent un rôle crucial dans la compréhension et l'analyse des textes et des interactions linguistiques.