Définition de la pragmatique
Cette porte sur la "Pragmatique", comme une discipline des sciences du langage, son objet d'étude et ses objectifs.
La pragmatique
La pragmatique est une discipline qui étudie comment le contexte influence la signification du langage au-delà de sa structure grammaticale et de sa composition sémantique.
Elle se concentre sur l'usage pratique du langage dans des situations de communication réelle, en examinant comment les locuteurs utilisent le langage pour accomplir des actions spécifiques et atteindre des objectifs communicationnels.
Elle s'intéresse particulièrement à la manière dont les expressions
symboliques (comme les mots, les phrases) sont adaptées et interprétées
en fonction des contextes spécifiques dans lesquels elles sont
utilisées. Ces contextes peuvent inclure le référentiel (ce à quoi les
mots font référence), le situationnel (le contexte physique et
temporel), l'actionnel (les intentions et les actions des locuteurs), et
l'interpersonnel (les relations entre les locuteurs).
En général, la pragmatique est grosso modo définie comme :
- « Un ensemble de recherches logico-linguistiques [...] l'étude de l'usage du langage, qui traite de l'adaptation des expressions symboliques aux contextes référentiel, situationnel, actionnel, et interpersonnel. » (Encyclopedia Universalis) ;
- « L’étude de l'utilisation du langage dans le discours et des marques spécifiques qui, dans la langue, attestent de sa vocation discursive. » (A-M. Diller et F. Récanati) ;
- « L’étude du langage comme phénomène à la fois discursif, communicatif et social. » (F. Jacques).
- « La pragmatique est cette sous-discipline linguistique qui s'occupe plus particulièrement de l'emploi du langage dans la communication. » (L. Sfez).
- « La pragmatique est cette partie de la sémiotique qui traite du rapport entre les signes et les usagers des signes. » (C.W. Morris).
- La pragmatique concerne aussi la « dépendance essentielle de la communication, dans le langage naturel, du locuteur et de l’auditeur, du contexte linguistique et du contexte extralinguistique, de la disponibilité de la connaissance de fond, de la rapidité à obtenir cette connaissance de fond et de la bonne volonté des participants à l’acte communicatif. » (Y. Barr-Hillel).